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On parle d’alliance où les partis politiques se tordent le cou

Nous avons prédit que l’alliance entre le PDCI RDA et le PPA-CI, les deux grands partis politiques ivoiriens, aura des soucis pour s’accorder les violons et les titubations semblent nous donner raison.

Ce sont les bases qui s’accordent vaille que vaille sur des alliances qui ne disent rien à leurs deux ténors, Bédié et Gbagbo. On peut tout dire, mais la commune de Yopougon qui est la Côte d’Ivoire en miniature, au moment où tout le monde pensait que les candidats Dia Houphouët et Michel Gbagbo allaient créer la surprise de leur union, c’est le vase qui s’éclate pour des positionnements en cas de victoire, pour une élection à leurs risques et périls. Ils n’ont pas encore tué la panthère et chacun veut manger la tête, c’est extraordinaire comme pensée si cela ne cache pas quelque chose.

Celui-là veut être la tête de liste, l’autre ne veut pas occuper le second rôle, et voilà le spectacle désespérant que les candidats de l’opposition ivoirienne offrent à leurs militants qui sont déboussolés.

Dans certaines localités, les deux camps veulent s’accorder sans avoir la caution de leur direction et ça tangue.

Il y a trop d’émotions dans ces calculs politiques sans racines. Voilà des partis politiques qui veulent tenter de dégager leur adversaire, le puissant RHDP et qui ne sont pas capables de se mettre d’accord sur le minimum. 

Madame Gbagbo vient faire quoi dans cette démarche de vouloir s’unir, dans des alliances où se trouve son ex mari, le président Gbagbo? Ainsi, on assiste à un règlement de rivalité maritale et non politique et c’est dans ce concept que naviguent ces partis politiques ivoiriens de l’opposition. C’est-à-dire qu’ils gèrent la politique à la dimension de leur ceinture et de leur braguette.

À Yopougon, il faut le reconnaître, le candidat Dia Houphouët occupe le terrain depuis longtemps, ça fait quoi, si, sur cette liste, Michel Gbagbo se positionne en second plan ?

Pendant ce temps, le candidat du RHDP, Adama Bictogo se frotte les mains, parce que tout concourt à sa victoire dans ce désordre humiliant de l’opposition. Comme le disait à notre micro au cours d’une interview que nous avons accordée au directeur général du groupe l’intelligent d’Abidjan, Alafé Wakili, il nous disait qu’il ne comprenait pas ces alliances qui ne pourront pas permettre aux et autres de savoir véritablement leur poids politique sur le terrain, pendant ces élections locales et le temps, semble lui donner raison.

C’est un mélange qui vient couronner le flou qui existe dans l’esprit des militants qui ne sont pas formés et qui, au lieu de militer en fonction de l’idéologie, militent pour le mentor.

Nous sommes à un seul pas du dépôt des dossiers et jusque-là, rien ne se profile à l’horizon pour tenter d’inquiéter le régime. Comme si cela était un compromis entre certains partis et le pouvoir, mais à cette allure, il ne faudrait pas qu’au soir du 2 septembre, l’on vienne dire qu’ils ont volé leur victoire car l’opposition part à sa perte.

Et donc, ceux qui jouent pour le pouvoir doivent avoir le courage de s’afficher dès maintenant que de semer le doute dans l’esprit des militants. Malheureusement, les militants ne savent pas qu’en pareilles circonstances, il faut bousculer leur direction pour avoir une idée nette. C’est dans des émotions qu’il doivent faire de vrais diagnostics et proposer mieux si et seulement si, un jour, ils envisagent réellement reprendre ce pouvoir d’état un jour.

                                Joël ETTIEN 

      Directeur de publication: businessactuality.com

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